JO6

Quel genre écrivez-vous, et pourquoi ? 

Je pense être une polardeuse, sans être une experte ou une inconditionnelle du genre (j’aime aussi me frotter à la SF et ses dérivés). Ce que j’aime, dans les polars et les romans noirs, outre balancer des personnages « ordinaires » dans des situations épineuses pour le plaisir de résoudre le casse-tête chinois du comment-que-je-vais-les-sortir-de-là-maintenant, ce qui fait vibrer ma fibre de pourfendeuse de puzzles et McGyver-bricolo-débrouillarde, c’est le côté provocateur du genre. Dans un polar, on ose tout. La liberté d’action est complète.  Le genre étant considéré comme « mineur » face à sa grande soeur, la littérature blanche, on peut y aller franco de port. Tous les moyens sont bons et il y en a pour tous les goûts. Qu’on aime le serial-killer-sanguinolent-je-vous-en-remets-un-rab-madame, le héros alcoolo-torturé ou le commissaire-la-gouaille, on ne retient pas ses coups et ça fuse tous azimuts. Il y a de l’humour, du grivois, du cynisme, du sombre en veux-tu en voilà et on ne sait jamais si on va finir le bouquin en se réjouissant de la victoire du héros ou en pleurant son sort atroce (souvent, même, y’a un peu des deux). Quant à la morale, il y a du message profond et de la critique de société…ou pas ! et c’est ça que j’aime. C’est un genre tout à fait décomplexé qui s’en fout de servir une cause qui le dépasse ou de jouer au transcendeur de conscience (même s’il y arrive quand même souvent). On y rajoute un brin (voire le sac de 25kgs) d’auto-dérision et voilà de quoi satisfaire mon petit coeur de Belge.

Et vous ?

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