Lecture vs Scribouillerie

Non, ce n’est pas l’éternelle histoire de l’œuf et la poule…mais ça, je vous en parlerai dans le prochain épisode du Guide du Scribouillard Néophyte (sortie prévue pour le printemps).

Hier, je suis allée luncher avec une amie qui va bientôt embarquer avec son chéri pour de nouvelles aventures vers l’inconnu, au pays des caribous. Outre le fait que je partage leur enthousiasme délirant à la perspective de cette nouvelle vie dans le Grand Nord, je reste surtout admirative devant leur résolution à surmonter toutes les (petites et moins petites) tracasseries qui se dressent devant eux et qui en auraient fait craquer plus d’un. Comme la Scribouillasse. Parce que pour partir si loin, il faut faire des sacrifices. Et certains sont au-dessus de mes forces.

Il me faudrait abandonner mes livres derrière moi.

Mais ça va pas, non ?!

Des caisses et des caisses de livres, accumulés au fil des années, je pense n’en avoir jeté aucun (ah si…un…je vous dis ça plus bas) et, pourtant pas rancunière pour un sou, je garde bien gravé dans ma mémoire le souvenir de tous ceux qui m’ont « emprunté » des livres pour ne jamais me les rendre !  J’ai encore toute ma collection des Comtesse de Ségur pourtant dans un état bien déplorable, feuillets décollés, couvertures craquelées, et même, oui, parfois, mâchouillées. Car figurez-vous que j’ai un chat qui se prend pour une chèvre. Morticia. Elle ronge tout ce qu’elle trouve et, à ce jour, compte à son palmarès le grignotage en règle d’une loque à reloqueter (une loque, quoi, mais en belge, on précise à quoi elle sert), d’un torchon (une serpillère…je traduis, je traduis), de trois caisses en carton….et une demi-douzaine de couvertures de livres. D’ailleurs, je vous avais dit que j’avais jeté UN livre dans ma vie ? Ca remonte à 2010 et c’est grâce à elle….voyez plutôt :

Morticia 1
Avant…Un livre ma foi fort intéressant sur l’Histoire d’Irlande
Morticia 2
Après…Morticia a tellement aimé qu’elle l’a bouffé…heureusement je l’avais lu avant

Oui, parce que même mon exemplaire du Petit Chose de Daudet, pourtant une édition de poche, pas vraiment le genre de truc irremplaçable, qui était tombé dans la piscine en été 1989, je l’ai gardé, la couverture toute gonflée et les pages toutes gondolées par la flotte. L’encre avait tenu. Mais là, avouez quand même…

Tout ça m’a fait réfléchir. On dit souvent d’un écrivain qu’il a besoin de bien peu pour son art : quelques feuilles de papier, un bic. Un laptop, peut-être. Eh bien, moi, Scribouillasse, je m’insurge ! J’ai besoin de bien plus pour écrire. J’ai d’abord besoin de lire. Beaucoup. De tous les genres et dans tous les thèmes. Du bon. Et comme je suis une vieille réac’ pas encore passée au Kindle ou Kobo, j’ai besoin de mon quota de livres à dévorer (mais pas de façon aussi littérale que ma chèvre de chat).

Et enfin, j’ai pu faire le plein à la Foire du Livre (ça aurait quand même été con d’y aller uniquement pour faire ma starlette inconnue). Au menu de ces prochains jours, donc :

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Remarquez que Morticia veille déjà au grain…
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Miam Miam…des livres….
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Morticia…ou le Smaug des livres..

 

 

 

 

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